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 Bonnes Pratiques...

Festival Décibulles

Depuis 20 ans, le Festival Décibulles anime le bel environnement d'Alsace, devenant le plus fameux événement en plein air, grâce aux troupes qu'il réunit. Également, celui-ci continue de drainer un large public, en gardant son esprit originel, comme celui d’une grande fête, ouverte à tous, un lieu de retrouvailles entre amis autour d’une bière originale, un lieu d’échanges, dans un environnement convivial et bucolique.

 

Afin d'atteindre ce but, le Festival Décibulles soutient l'accessibilité pour tous, surtout pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Sur place, nous avons découvert plusieurs facilités installées pour eux, comme un parking et un accès spécifique, une scène (plate-forme) surélevée, les comptoirs (Crêperie) accessibles aux utilisateurs du fauteuil roulant, des toilettes sèches ou chimiques adaptées.

 

En plus, nous avons réalisé un entretien avec Noémie, la responsable des bénévoles de l'Association LIBRE, qui nous a détaillé d'autres aspects de cette bonne initiative. Vous trouverez la transcription de cet entretien ci-dessous :

Exposition photo: Envisage-moi

« L'homme est un être culturel par nature parce qu'il est un être naturel par culture. »

                                                                                                                       (Edgar Morin )

Comme le mentionne le sociologue et philosophe français, la culture fait partie de notre esprit et définit notre pensée, nos actes et interactions.

 

Afin de mettre en valeur et exposer cette définition, le photographe Eric Vazzoler a réalisé un projet culturel à l'aide des étudiants handicapés de l'Université de Strasbourg, le Service de la Vie Universitaire à travers sa Mission Handicap, l’Association « La Chambre » et le Groupe EDF en Alsace.

 

Intitulée « Envisage-moi », l'exposition photo représente le résultat d'une fructueuse collaboration entre le photographe, les étudiants valides et les étudiant handicapés, à travers des workshops organisés sur le thème de l'altérité.

 

Le but de ce projet est de sensibiliser sur l’enjeu de l’accès à la culture et aux manifestations artistiques de publics en difficulté, notamment des personnes handicapés, qui sont présentées dans les 17 portraits photographiés.

 

L'approche originelle et audacieuse reflète la complexité de la culture, dont l'art photographique fait partie, qui nous incite à penser plus profondément sur l'art en lui-même, vu que c'est aussi le photographe qui déclare lors d'un entretien télévisé pour un poste local : « Je ne voulais pas qu'on le voit (le handicap). Il n'y a pas de mystère que si vous regardes ces photos, vous ne devinez rien du handicap ».

 

C'était la même impression que nous avons eu en regardant les photos et la raison pour laquelle nous avons considéré de les promouvoir dans le cadre de notre projet SVE, comme un exemple de bonne pratique.

 

De plus, ce projet culturel désigne un tremplin vers l'insertion des étudiants handicapés, dans le milieu social, mais aussi professionnel. A cet égard, nous mentionnerons les deux stages effectués par deux étudiants handicapés au sein de la CUS (Communauté Urbaine de Strasbourg), dont un stage de master 2 au service Vie Sportive de la Direction des Sports et l'autre représentant un contrat d'apprentissage par alternance à la Cellule assistance et formation de la Direction des finances et de la programmation.

 

Témoignage du fait que la culture est accessible à tous, représentant à la fois un tremplin vers l'insertion des personnes handicapés dans l'environnement social, universitaire et professionnel, ce projet finalisé par une intéressante exposition photo, ainsi qu'un dispositif vidéo et un système d'écoute, permettant une accessibilité aux personnes déficientes visuelles, envisage d'atteindre les mêmes objectifs que notre projet SVE.

Le label tourisme et handicap

Crée en 2001 et déposé en 2003, le label tourisme est handicap est initié par l’État dans le cadre d'une politique d'accès aux vacances pour tous et d'intégration des personnes handicapées. Sa mission principale est de permettre d'identifier les lieux touristiques adaptés aux personnes en situation de handicaps moteurs, visuel, auditif ou mental.

L'un des objectifs principal est de promouvoir un tourisme adapté à tous et qui permet à une personne en situation de handicap de partir en séjour ou de profiter d'activités de manières autonome. En effet le label tourisme et handicap touche de nombreuses prestations touristiques telles que :

  • L'hébergement (hôtellerie, résidences de vacances, campings, meublés, chambres d'hôte, auberges de jeunesse)

  • La restauration

  • Les sites de loisirs

  • Les sites naturels

  • Les sites touristiques

  • Les activités de loisirs

  • Les espaces d'accueil et d'information touristique

Le second objectif est de préparer l’obligation légale d'accessibilité. Depuis le 5 février 2005 une loi oblige les prestataires de tourisme et de loisir de prendre en compte l'accessibilité des personnes handicapées. Dans le cadre de cette loi ''pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées'' les établissements qui reçoivent du public (ERP : établissement recevant du public) doivent réaliser un diagnostic pour évaluer le coût des travaux pour rendre les lieux accessibles. Ces derniers devront avoir été réalisé et terminé le 1er janvier 2015.

Ce label fonctionne à l'aide de quatre emblèmes différents, représentant les quatre types de handicap touchés. Il est possible pour un établissement d'être accessible pour un, deux trois ou quatre handicaps concernés pas le label.

 

 

 

 

 

Pour être labellisé une structure doit répondre à un cahier des charges précis et doit s'engager de manière pérenne à garantir l'accessibilité de ses lieux à un public handicapé. Si celui-ci n'est pas respecté la structure concernée peut perdre son label.

Les lieux qui possèdent ce label le mettent en avant pour faciliter vos recherches si vous êtes en situation de handicap. Cela est important pour vous, mais aussi pour la structure qui ainsi peu mettre en avant un point important qui est l'accessibilité. Il est possible lors de votre recherche de lieux de vacances ou lors de votre choix d'activité de cibler votre recherche vis-à-vis de votre handicap grâce au site internet qu'on a ajouter à continuation:

 

 

Il vous permet de compléter des critères de recherche selon votre handicap, votre zone géographique et l'activité qui vous intéresse. La recherche est simple et le site internet vous guide en cas de doutes.

Pour les professionnels du tourisme qui souhaitent s'adapter au label tourisme et handicap il est possible pour eux de profiter de : Le guide de savoir faire <<Tourisme et handicap>>. Ce guide est en vente à la documentation française.

 

Pour savoir plus cliquez le bouton :

 

Association Européenne pour la Musique à l'Hôpital

Le 22 août, dans la place d'Austerlitz, à Strasbourg, les musiciens membres de l'Association Européenne pour la Musique à l'Hôpital (AEMH) ont présentés leur approche originale pour faire de la musique, à l'aide des instruments non conventionnels, comme les boîtes de conserve, les casseroles et les couvercles en métal, les bouteilles en plastique remplies avec différents types de graines, etc. La plupart des instruments qu'ils utilisaient étaient faits à main ou achetés dans les magasins spécialisés en musique.

 

Ce jeudi, les musiciens de l'AEMH se sont réunis dans la rue pour partager leur art. Pourtant, cette représentation n'expose pas leurs activités habituelles, vu que tout le spectacle ne s'est pas déroulé dans les organismes et institutions médicales, comme les hôpitaux, les maisons de retraite, les maternités ou les soins palliatifs dans lesquels l'association à l'habitude d'intervenir.L'éventail d'activités que l'association avait proposé était varié, ce qui a enchanté et diverti le public, composé de beaucoup de jeunes enfants. Ceux-ci se sont amusés en faisant des sons avec des tuyaux en plastique, des billes mises à l'intérieur d'un ballon, des tambours remplis de graines, etc.

 

Ils proposaient aussi un atelier pour fabriquer des instruments qu'on devait tourner dans l'air avec vitesse, afin d'entendre le son spécifique. Comme ils l'indiquaient sur leur site, ils vous offraient la possibilité de vous détendre en savourant un massage sonore. Sur place, j'ai tenté l'expérience. Cette technique avait dépassé mes attentes, en effet je me sentais voyager sur les ondes musicales que j'entendais. Un mélange magnifique de sons des instruments utilisés, qui t'introduisait dans une autre dimension, pouvant même endormir.

 

Également, les musiciens avaient chanté et joué au ukulélé et à la veille à roue des chansons qui nous amenait dans le siècle passé, à la cour, pendant ce qui était comparable à un bal improvisé. Animé par des musiciens dévoués, la soirée a représenté un succès, en enchantant les touristes et les passants sur les belles rues de Strasbourg.

Réseau Musique et Handicap


Comme le nom l'indique, le réseau culture et handicap a comme objectif de permettre la pratique de la musique pour les personnes handicapées là où elle existe pour tout citoyen. Comportant plusieurs réseaux au niveau national, cette structure essaye d'offrir l'accès de tous les publics à l’épanouissement culturel par l'intermédiaire de la musique.

De plus, cet art est aperçu comme un moyen de passer le temps libre en dehors de leur travail. Ceci est une des valeurs représentatives de la charte sur laquelle se base la création de ce réseaux. En proposant plus qu'un travail de musicothérapie et de soins, cette association vise à exposer d'une manière plus transparente les informations sur les événements créés pour les personnes handicapées, pour qu'elle-mêmes, voire certains particuliers, soient au courant du processus de déroulement.

En résumé, le Réseau Musique et Handicap a été créé ayant comme point de départ cinq valeurs qui définissent la charte que tout membre adhérent doit signer lors de l'inscription, notamment :

  • Favoriser l'inscription et la pratique de la musique des personnes handicapées, là où ces activités existent pour tout citoyen ;

  • Promouvoir toutes les dynamiques qui contribueront à favoriser cet accès dans les meilleures conditions ;

  • Travailler en réseau avec l’ensemble des acteurs concernés afin d'assurer l'épanouissement et le développement de ses compétences pédagogiques, la pratique et la prise en change des besoins exprimés ou constatés ;

  • Contribuer à la préparation des futurs éducateurs et enseignants à l’adaptation de leur pédagogie à toute personne handicapée ;

  • Étendre le réseau Musique et Handicap via la diffusion de la Charte dans l’objectif de développer l’accès des personnes handicapées aux pratiques musicales.

My Major Company : insérer le monde dans un projet

 

My Major Company est le leader du financement participatif sur internet. Cette société commerciale permet la mise en place de financement participatif pour de nombreux projets, dont le projet : Le jardin d’hospitalité qui a pour objectif de favoriser l'accès à   la culture pour les adolescents hospitalisés.

 

Inspiré par le pédopsychiatre Marcel Rufo l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille a mis en place des Espaces Méditerranéen pour l'Adolescence, les jardins d'hospitalité seraient complémentaires à ce projet. Le jeudi 5 septembre My Major Company organise la journée du financement participatif à Strasbourg. Une conférence du directeur général de My Major Company, M. Stéphane Bittoun, se tiendra à 10h30 ainsi que deux ateliers à partir de 12h00 jusqu'à 13h00 se tiendront à l'école de management de Strasbourg au 61 avenue de la Forêt Noire à Strasbourg. Il sera possible à la fin des réunions et ateliers, pour les personnes porteuses de projets de rencontrer les équipes de My Major Company.

Le handicap au cinéma

Il est difficile de se mettre à la place d'une personne en situation de handicap que ce soit physiquement ou mentalement. Tout comme la maladie, le handicap est souvent vu dans des œuvres artistiques que ce soit au niveau de la littérature, de la musique, la photographie, etc. Nous allons aborder le sujet du cinéma et du handicap.

 

Les films sur le thème du handicap sont nombreux. Ces films nous permettent de connaître d'une certaine manière les difficultés rencontrées par des personnes en situation de handicap. Le cinéma nous permet le temps d'un film de nous mettre plus ou moins à la place d'un personnage et de le voir évoluer. On peut ainsi voir les difficultés rencontrées, mais aussi se faire une idée du regard porté sur la vie, voir le regard que nous pouvons porter sur le handicap.

 

C'est le cas de Ben X, un film qui retrace la vie d'un jeune homme atteint du syndrome d'asperger, victime de moqueries. Ce film de Nic Balthazar, inspiré d'une histoire vraie, retrace la vie de ce jeune homme jusqu'à son suicide : <<Tout est une question de courage>>.

 

Le handicap est très souvent montré au cinéma de la manière la plus réaliste que possible, cela permet une prise de conscience ainsi qu'un certain questionnement. Le but du  théme art est aussi de délivrer des messages d'espoirs. C'est le cas du film Celle, qui reste de Virginie Sauveur, qui est l'histoire d'une jeune fille ayant une prothèse à la jambe et qui apprend quelles sont ses capacités à l'aide de l'athlétisme.

 

Il vous est possible d'avoir accès à ces nombreux films, de nombreux sites internet listent ces œuvres dont le site allocine.fr :

 

 

 

 

 

 

 

Il vous est aussi possible d'avoir plus d'informations grâce au site Cinéma et Handicap :

Musique et santé

Créée en 1998, l'association œuvre dans l'objectif de permettre aux personnes hospitalisées et dans des structures pour personnes handicapées de profiter de la musique.

 

Des musiciens professionnels interviennent au sein de structures spécialisées en lien direct avec les malades et personnes en situation de handicap. Les musiciens de l'association organisent des concerts déambulatoire au chevet des malades et des ateliers. Ils proposent aussi des formations au personnel soignant.

 

Missionnée par la Délégation au Développement et aux Affaires Internationales du Ministère de la Culture et de la Communication afin de développer des actions au niveau national ainsi que de mettre en place un pôle européen interdisciplinaire sur le thème de la culture à l'hôpital. L'association met en place de nombreux projets dont certains sont soutenus par la Commission Européenne. 

 

Pour plus de détail, nous vous invitons à consulter le podcast de Philippe Bouteloup : 

 

 

Vous pouvez aussi vous rendre sur le site internet de l'association :

Association Visuel LSF

Découvrir l'univers de la langue des signes française

 

L’association Visuel-LSF de France vous invite à découvrir l'univers de la langue des signes au travers des stages intensifs; des stages pendant les vacances scolaires ou des cours du soir(les lundis,mardis,mercredis,jeudis et vendredis) de 18h à 20h.

Oû? Quand?

A Strasbourg et Moulhouse A partir de 30 septembre

Pour plus d'information visitez le site:

 

lntégrer le sonore et la musique dans sa pratique gériatrie

 

Un stage de 2 jour en 2014 pour tout personnel travaillant à domicile ou en institution auprès des personnes âgées. Il y a trois grands objectifs:

° Apprendre à explorer l'environnement sonore des personnes agées en institution sous l'angle objectif et subjectifs;

° Susciter une réflexion sur l'amélioration de la qualité de l'environnement sonore;

° Acquerir des connaissances théoriques et pratiques sur l'utilisation adaptée de la musique en gériatrie.

Plus de détails il y a dans le document attaché ci-dessous.

"Le cerveau de Hugo" - critique d'une fiction-documentaire
 

Ce film documentaire retrace la vie de Hugo, un jeune homme autiste ayant le syndrome d’Asperger, qui est un véritable prodige au piano. Cette fiction-documentaire nous permet de comprendre la difficulté de vivre avec cette maladie au sein de notre société. La fiction est accompagnée de témoignages des personnes qui, tout comme le héros de la fiction, (sont) aussi autistes et qui au fil du film nous racontent leur vie et la comparent à celle de Hugo. Suite au visionnage de ce film, j'ai décidé de faire un article qui prouve l'importance des projets en lien avec la culture pour tous. En effet, des scènes du film nous montrent les difficultés rencontrées au quotidien par les personnes autistes, mais qui sont parfois liées à d'autres formes de handicap. Il est important de se rendre compte de l'importance de l'accès à la culture dans la vie quotidienne des personnes en situation de handicap ou l'exclusion.

 

L'une des premières scènes retrace un concours au sein d'un conservatoire. Nous pouvons rapidement apercevoir que Hugo ne réagit pas comme les autres acteurs de cette scène, celui-ci est particulièrement angoissé. Lorsqu'il joue son morceau, suite à une fausse note il ne peut plus du tout continuer à jouer. Il est littéralement stoppé net, malgré des tentatives de reprise il se retrouve dans un monologue qu'il scande au public interloqué avant de se frapper violemment le crâne contre son piano à queue. Nous constatons que seuls les personnages qui le connaissent dans la salle, sa mère et sa professeur de piano, savent comment réagir contrairement au reste de la salle. Des témoignages, glissés pendant la fiction, nous permettent de comprendre cette peur de rater, du jugement et aussi les réactions qui peuvent nous sembler excessives. Il y a aujourd'hui en France 600 000 autistes, dont 100 000 enfants. Il peut arriver que l'autisme chez un enfant ne soit pas perçut ou compris par l'environnement de ce dernier. Le regard porté sur ces enfants est très souvent difficile, voir accompagné d'insultes ou de rejets face à l'incompréhension des gestes de ces derniers. Des comportements inverses aussi sont constatés, une extrême gentillesse parfois maladroite, Josef, un des autistes qui donne son témoignage, explique que lorsqu’il fait ses courses, la caissière lui parle comme si elle parlait à un enfant, cette situation le fait rire, même s'il constate une différence qui peut être dégradante pour ce dernier.

 

Une autre scène montre le regard porté sur l'enfant autiste par ses camarades de classe. En effet, la différence fait ''peur'', surtout chez les enfants, ce qui ''explique'' le rejet effectué. Il est constaté au fil des témoignages des personnes autistes invitées pour le documentaire, que eux-même parfois étaient en décalage avec les autres enfants de leur âge : différence de langage, de perception des choses, de compréhension. C'est pourquoi l'enfant est exclus par le regard des autres, mais aussi par sa propre manière d'être, qui très souvent se veut être la bonne. Cette exclusion qui a pour effet de ne pas permettre à l'enfant de comprendre les codes sociaux. Dans notre projet ''Accès à l'art et la culture pour tous, un tremplin vers l'insertion'', nous avons compris que très souvent les personnes n'avaient pas accès à la culture et avaient un retrait face aux passages au sein des lieux culturels, car ils ont peur de ne pas comprendre les codes sociaux que ces derniers demandent. En effet, ne pas savoir comment se comporter dans un lieu public ou de ne pas comprendre les codes de ce dernier est angoissant. Il est donc important que les personnes en lien avec des lieux culturels puissent avoir une formation de manière à accueillir ces personnes, à les rassurer et ainsi leur permettre d'avoir accès au même service que d'autres personnes. Cela permet aussi, en cas d'angoisse par exemple, d'avoir une personne qui puisse rassurer les membres de ce type de public et de les guider en cas de besoin.

 

Dans le film, une nouvelle scène représente Hugo se rendant à un rendez-vous. Il est dans une rue bondée de monde non loin d'une route sur laquelle circulent de nombreux véhicules. Nous remarquons le mal être de ce dernier qui est sujet à une hyper sensibilisation sensorielle. C'est-à-dire que Hugo entend les sons et les perçoit de manière plus intense qu'une autre personne. Il peut entendre toutes les conversations présentes autour de lui sans pouvoir les démêler, ni même les trier. Cette situation peut causer de nombreux problèmes pour les personnes victimes d'hyper sensibilisation sensorielle. Hugo lui, angoisse, et se replis sur lui-même et s’inquiète de manière importante. Nous pouvons capter la difficulté pour ce dernier à se rendre seul à un endroit. Imaginez que Hugo décide d'aller à un concert, avec la foule et le son des instruments de musique, nous pouvons penser à une réaction similaire de ce dernier. De plus, Hugo est seul, personne ne peut alors se douter qu'il a le syndrome d'Asperger, ni même comprendre ce qui lui arrive. Si le personnel de la salle de concert n'est pas formé à comprendre ce type de comportement, ou qu'il n'est pas accompagné d'un référent qui puisse comprendre ses angoisses et ses comportements, nous pouvons en déduire que se rendre à ce type d'endroits est quasiment impossible pour ce dernier. Dans mon précédent paragraphe, je parlais de former le personnel des lieux en liens avec la culture à recevoir les personnes en situation de handicap mental qu'il soit ou non lié à l'autisme, mais il faut aussi former des accompagnants qui pourraient permettre aux personnes en situation de handicap à participer à des événements en lien avec la culture.

 

L'adaptation du lieu est aussi importante. En effet, la perception du son étant différente dans le cas de Hugo, adapter celui-ci pour les personnes qui en ressentent le besoin ou leur permettre d'avoir accès à une partie de la salle éloignée de la foule. Les solutions au problème d'hyper sensibilisation sont très difficiles à trouver, car aussi très difficiles à comprendre. La représentation du monde que font les personnes autistes est différente de la notre, ce qui peut mener à des œuvres d'arts. Une des personnes qui témoigne au sein de ce documentaire parle d'une bouteille de bière qu'elle à prise en photo dans laquelle se reflétait les bâtiments d'une ville. Selon elle, cette bouteille représentait ce qu'elle ressentait au fond d'elle. De nombreuses personnes autistes ont un dont très développé dans un ou plusieurs domaines, comme la musique. Hugo, le héros du film documentaire est un pianiste virtuose, qui comme je le décrivais dans le précédent paragraphe allait pour la première fois, à 22 ans, jouer devant un public. Nous nous rendions compte qu'il ne trouvait pas sa propre place, mais aussi que personne sur place ne le comprenait et n'a pu le guider, à part ses proches. L'accès à la culture est aussi de permettre aux personnes en situation de handicap de partager leur art avec un public comme n'importe quel musicien pour Hugo. Cela prouve encore une fois à quel point il est important que des personnes puissent accompagner les artistes ou les publics handicapés à partager leurs arts et à avoir accès à l'art. Permettre à une personne handicapée de partager son art, permet aussi en quelque sorte de vaincre les stéréotypes liés au handicap, que ce soit pour le public non handicapé comme pour les personnes handicapées qui peuvent ainsi percevoir une meilleure estime de leur travail comme étant le travail d'une personne comme les autres et non pas comme étant juste le travail d'une personne handicapée.

 

De nombreuses associations mettent en place des événements pour les personnes en situations en handicap, ainsi les personnes isolées par leur handicap se retrouvent toutes ensembles et sont ainsi moins isolées. Le point négatif de ces événements, qui partent pourtant d'une bonne intention, est que les personnes en situation de handicap se retrouvent que entre elles. En effet, cela permet aux personnes en situation de handicap de se retrouver dans un lieu avec des personnes inconnues, qui ne vont pas porter de jugement et qui se comprennent, qui traversent même parfois les mêmes difficultés. Cette ouverture vers le monde est très importante, mais tout de même très fermée. En effet, si les personnes en situation de handicap se retrouvent uniquement entre elles, elles restent éloignées du reste de la société. Il est important que les personnes en situation de handicap ne se retrouvent pas juste entre elles, mais qu'elles puissent rencontrer tout type de publics. Le regard porté sur le handicap est très souvent négatif et il ne comprend pas le handicap. Il faut que le regard sur le handicap évolue, que les personnes en situation de handicap ne soit pas stigmatisées. Les personnes en situation de handicap sont souvent bloquées par des barrages physiques ou par des barrages sociaux et humains. Par exemple, certains lieux tels que des théâtres font entrer les personnes en fauteuil roulant 5 minutes avant le début de la pièce sous le regard des autres spectateurs. Cette manière d'être installée, bien qu'elle parte d'une bonne intention, reste tout de même dégradante. Il est donc important que les lieux accueillant du public soit formés à recevoir les personnes en situation de handicap de la manière la plus harmonieuse que possible, afin que toute personne ait accès à la culture.

 
 

 

 

 

 

Entretien Colmar - Association AEMH

 

Le 15 octobre 2013, les volontaires de l’Association Tambour Battant, avec leurs coordinateurs de projet, se sont rendus au Café Libellule de Colmar, afin de réaliser une interview avec Mme Stéphanie Duhoux, l’administratrice de l’AEMH (Association Européenne pour la Musique à l’Hôpital).

Suite à une discussion amicale que nous avons eu dans cet endroit accueillant, nous avons appris qu’elles étaient les activités de l’association, mais aussi qu’elle était la réaction des publics visés, par rapport aux interventions que celle-ci propose.

Ayant une durée de 30 minutes environ, l’interview vise à répondre aux 10 questions que les volontaires avaient préparés à l’avance, afin de donner un aperçu plus détaillé sur le fonctionnement de la structure.

L’entretien commence avec une courte description de l’association, qui souligne des aspects plus détaillés que ceux marqués dans la présentation que nous pouvons trouver sur leur site Internet.

 

Mme Duhoux : “C’est une association qui a été créée il y a une dizaine d’années. L’aventure de cette association a commencé à l’Université de Strasbourg, plus exactement au CFMI de Sélestat. Parce qu’à l’époque, le Directeur du CFMI, donc le CFMI c'est le Centre de Formation des Musiciens Intervenants, et en général ce sont des gens qui interviennent en milieu scolaire et comme ça ils ont commencé à constater que sur le terrain il y avait des demandes au près des centres de santé donc les hôpitaux, les maisons de retraites, les hôpitaux, les maisons de retraite, les pédiatries. Et donc, ils ont commencé à réfléchir au concept d’un projet. Et puis, petit à petit, entre les politiques, les centres de santé, les universitaires, le projet a commencé à prendre forme. Et donc, c’est devenu le projet “Musique à l’hôpital”. C’est là que le ministère a mis en place la convention qui s’appelle la convention “Culture et santé”. Donc, sur le site Internet, vous pouvez trouver cette convention avec tout ce qu’elle veut dire, mais en résumé, l’idée c’est que comme les personnes, parce qu’à un moment de leur vie, soit de façon temporaire ou soit de façon définitive, ne peuvent plus se déplacer ou ne peuvent plus librement aller vers la culture, l’idée c’est de ramener la culture à eux. Et aussi, nous avons fait le constat que dans les centres de santé, il y avait des notions de soins présentes, des notions d'humanisation sont là, mais que parfois, il est nécessaire d’avoir un vecteur. Et là, on a mis en place la musique, comme vecteur de lien et vecteur d'humanisation. L’idée était de faire accéder à la culture aux personnes qui ne pouvait plus à travers ce projet musique à l'hôpital, mais de faire le projet entre tous. C’est-à-dire que c’est la musique qui vient dans le service, elle est là pour le service, donc elle est au service des résidents, mais pas seulement. Elle est également au service des familles et des soignants. Donc c’est très important que toute l’équipe soignante soit intégrée au projet et participe à ce projet-là. Alors, ça c'est le projet de base, avec toute l’idée de créer du lien, de humanisation.

 

T-B : En regardant votre site Internet, on s’est aperçu que vous avez un partenariat avec des associations ou des structures dans d’autres pays, comme l’Allemagne, le Portugal et le Brésil. En quoi consiste-t-il exactement ?

 

Mme Duhoux : “Au départ du projet, comme il était universitaire, à l’époque, on faisait des Universités Européennes d’été, on participait à des projets européens d’été, et comme eux, elles étaient européennes. Le projet a trouvé public dans d’autres pays, et donc, tout naturellement, se rapprochait de structures hospitalières et de musiciens, dans ces pays-là, et on a mis en place des projets d’échanges et de partenariats. Et donc, cela consistait, puisque pour l’instant on ne le fait plus, et c’est pas exclu que cela se refasse, au fait que les musiciens qui à l’époque étaient en Alsace, aillent en stage dans les hôpitaux au Portugal, en Italie, et que les musiciens italiens, portugais et les autres, viennent en stage en France. Donc, cela permettait des échanges, de voir la différence entre les services, le fonctionnement des hôpitaux, puisque même si ce sont des pays proches culturellement, il y avait quand même des différences. Donc cela permettrait d’avoir une autre approche et aussi de faire un travail sur le répertoire musical. Parce qu’en fait, nous avons un répertoire musical. En fait, nous avons un répertoire musical qui s’adapte à notre public, que ce soit en gériatrie ou en pédiatrie, le répertoire est adapté. Et en fait, on constate qu’en France, dans les populations vieillissantes, par exemple, on peut être amenés à voir de plus en plus d’italiens, de portugais, des méditerranéens. Du coup, notre répertoire devrait aussi répondre à ce public. Donc, on a un répertoire alsacien, mais pas que, on a aussi un répertoire international. Ça peut être l’allemand, voilà... trouver des chansons qui correspondent aux publics qu’on avait en face de nous. Donc le fait de travailler avec des pays européens, ça permettait exactement cette chose, et ensuite, c’est un projet qui est universel, qui peut s’adapter à n’importe quel pays au monde, parce que à priori il a des hôpitaux partout, donc notre souhait est que cela soit vraiment un projet qui se développe et qui devienne une culture, que ce soit naturel, que la musique puisse être accessible à tous, quand ils sont empêchés par les accidents de la vie.”

 

T-B : D’accord, je vous remercie pour cette description. Maintenant vous trouvez que les objectifs qui ont été visés pendant ce partenariat ont été atteint ? C’est-à-dire, il y a eu des mobilités?

 

Mme Duhoux : “Ah oui, il y a eu des échanges entre les musiciens, des musiciens sont venus en France, des français sont partis là-bas, donc oui, les échanges ont eu lieu. Aujourd’hui, on travaille, on est toujours en contact, chacun construit le projet avec les caractéristiques de son pays, mais il n’est pas exclu qu’on essaye de refaire, de recréer une dynamique, sachant que ce sont des dynamiques européennes, donc il y a des programmes qui peuvent répondre éventuellement à ce type de projet et on est ouvert, bien sûr, à continuer. Et oui, nous avons atteint nos objectifs, ce qui ne va pas dire qu’on s’arrête là, et on pense bien à continuer, voire élargir, en Roumanie…”

 

T-B : C’est exactement cela ce que je voulais vous demander. Est-ce que vous avez pensé de faire, dans le futur, des partenariats avec d’autres pays ? C'est possible

 

Mme Duhoux : C'est complètement possible on est très ouvert et l'idée des partenariats c'est simplement... c'est de monter des projets, d'avoir des C'est aussi une histoire de rencontres entre des gens. Et si demain on est en contact avec des centres de santé ou des artistes d'autres pays et que ces personnes ont la volontés et la motivation pour faire ce genre de projet. Nous on a une perspective une connaissance pour mettre en place ce type de projets.

 

T-B : Maintenant vu que vous parlez des actions que vous mettez en place. Comment votre action est-elle perçue par votre public ?

 

Mme Duhoux : Alors de quel public vous parlez ? Nous avons plusieurs publics. Lesquels ? Les finasseurs ? Les résidents malades ? Les familles ? Les soignants ? Les musiciens ?

 

T-B : Si vous pouvez détailler un tout petit peu pour chacun ?

 

Mme Duhoux : Alors on va commencer par le public principal qui sont les résidents. C'est les premiers bénéficiaires du projet. Ce sont donc les personnes hospitalisées ou en difficultés sociales ou handicap. Donc, ces premiers bénéficiaires sont à 99% pour le projet. En général ce ne sont pas des personnes qui sont... elles sont vraiment bénéficiaires du projet. C'est à dire qu'elles n'entrent pas dans la dynamique de l'organisation. Elles bénéficient de la musique, mais l'idée c'est qu'elles aient vraiment accès à la musique de façon naturelle, spontanée et voilà. On vient dans leur chambre, dans les couloirs, dans la résidence. On chante, on s'adapte. On va pouvoir leur donner un instrument, avoir un contact avec la main qui est très important. On va pouvoir avoir un contact physique qui est très relatif. On peut prendre la main, il va y avoir beaucoup de regards, d'échanges au niveau du regard et ça, ça a une force très importante. Donc avec ce public là c'est vraiment cette relation qu'il y a en place. Une relation de liens, de confiance, d'un moment de partage. Et a 99% ils avaient apprécié ces moments de... pour eux c'est important. En général ils ont des journées où tout tourne autour du soin, les familles sont présentent mais à la mesure où elles peuvent. C'est vrai que ça leur apporte un souffle, une nouvelle dimension. Et ça leur permet aussi de... souvent ils nous parlent qu'avec ça ils s'élèvent. L'idée c'est qu'on vienne et on va dans des services comme des soins palliatifs. Euh, c'est les soins palliatifs. Les personnes nous parlent de la musique en disant que quand le musicien entre et chante, donc on connaît les personnes, il y a un lien qui se créé et on échange avec les soignants pour mieux connaître le patient, le résident et euh... et qu'en fait on vient, on leur apporte la musique et on a très peu d'échanges verbaux. C'est vraiment quelque chose de subtil. Et qu'en faite on chante, on peut leur proposer un instrument une ambiance sonore, mais vraiment avec l'idée qu'ils partent, qu'ils se laissent transporter par la musique. Et eux même le disent souvent on s'élève. Voila, ils s'évadent, et ça c'est magique. Voila ça leur pénètre au niveau du cœur, au niveau des émotions, ça leur permet de raviver leurs souvenirs. Ça c'est vraiment les publics en fin de vie.

Ensuite on a des publics Alzheimer. Alors avec ce public là on leur demandait si ils aiment ou pas. C'est difficile. Mais se qu'on constate sur le terrain c'est qu'en faite, avec eux, pour capter leur attention et être en liens avec eux on peut être amené à avoir des chants et des comptines d'enfants. Et on s’aperçoit qu'au niveau de la mémoire en faite il y a une reconnexion qui d’établie et on le voit dans leurs yeux. Voila. Il y a de la mémoire qui revient et ce qui est chouette quand on chante des comptines c'est que du coup ils participent. Ils se mettent à chanter eux même. Ils prennent l'initiative de chanter donc ça leur permet... donc ça leur permet de prendre l'initiative, d'être présent et de partager. Et ensuite les autres publics de façon plus large c'est un moment voila, de partage, c'est.. il y a beaucoup d'émotions, beaucoup de joies, mais pas que. Il y a plein d'émotions qui se mélangent. Il y a.. en général c'est ce qu'ils partagent. Les enfants ça leur permet de canaliser et de relativiser beaucoup. Quand on travaille avec des enfants en difficultés c'est sur que ça permet de se centrer, de se reconnecter à quelque chose, de retrouver un sens et une direction. Donc les enfants sont très sensible à la musique et c'est un public très, très réceptif. C'est toujours des enfants en situation difficile, c'est pas des enfants en bonne santé.

 

[...]

 

On parlait des publics, donc là on est resté sur les résidents, les enfants. Il y a de nombreuses particularités. Les public bénéficiaires au sens large il y a également les familles pour elles c'est sûr que c'est une l’intervention qui apporte beaucoup d'énergie donc quand elles sont présentent c'est l’intervention qui leur permet d'avoir des échanges et d'avoir une autre relation avec la personne qui est hospitalisée. Ça va leur permettre d'avoir un partage, donc elles peuvent partager des chansons ensemble, remémorer des souvenirs et aussi pour les familles qui sont absentes savoir que tel jour, par exemple mardi après-midi il y a un musicien intervenant ça peut être une sorte de soulagement de se dire bon ce jour-là si moi-même je ne peux pas venir parce que j'ai quelque chose à faire, je sais que ce jour-là il y a un musicien qui l'accompagne. Pour les familles c'est vraiment important ces deux volets là. Une notion de partage et une notion d'accompagnement.

Les soignants, ça leur permet d'avoir une atmosphère dans le service; on change la dynamique du service. Aujourd'hui, on parle beaucoup de la gestion du stress; de la qualité du travail ..et le fait d'avoir une intervention musicale les soignantes on les invite à participer; à être acteurs ce qui veut dire concrètement prendre des instruments; nous accompagner; nous diriger vers une personne ou l'autre, nous sensibiliser sur l'humeur qu'il peut y avoir dans une chambre ou dans l'autre. Ils peuvent chantonner avec nous ou alors tout simplement écouter avec leur résidents et du coup avoir aussi un lien partage et un lien, un moment d'intimité et d'avoir une relation autre que une relation de soin. Et quand on parle avec eux on constate que les jours où on passe les résidents, on peut aussi dire les patients, en faites... on constate que quand le musicien passe le soir ils sont plus détendus. Beaucoup plus facile, donc il y a quand même une approche d'accompagnement qui permet voila ... et puis aussi quand on est pas là. Ils se remémorent, il y a une conversation. C'est un liens entre eux. Et on fait un travail de formation avec les soignants et les animatrices. Quand on fait un certain travail de sensibilisation au niveau de l'environnement sonore. Et en fait, de prendre conscience de tout ce qui les entoure, donc : les bruits, pour dire ça de façon souple, tout les bruits, toutes les nuisances qu'on peut avoir en terme d'environnement on essais de les sensibiliser à ce niveau là. De les former et aussi d'exploiter ce qu'ils ont autour d'eux pour retransformer en fond. Et on les invite aussi à avoir des petits instruments sur eux. Ils peuvent avoir des petites percutions qui leur permettent d'accompagner plusieurs fois un résident qui peut avoir envie d'une chanson. Et le soignant, pourquoi pas spontanément chanter. Voila. Et donc, du coup on forme les soignants et les animateurs on les forme aussi au chant, à un répertoire musical justement pour qu'ils aient ce petit moment de spontanéité où on est pas forcément présent, eux puissent apporter une touche de réponse en attendant ce musiciens. 3-52

 

T-B : D'accord, d’après ce que vous dites apparemment vous êtes bien accueillis, mais est-ce que vous avez rencontré des cas ...Des difficultés ?

 

Mme Duhoux : Alors il y a deux types de difficultés : donc.. en fait il y a deux cas de refus. Il y a un cas qui est un refus en confiance, c'est à dire que la personne clairement dit ''non, je ne veux pas de musique''. Dans ce cas là on vérifie. On vérifie auprès des soignants et auprès de la personne ou de la famille. En fait on interroge, on se positionne pour vérifier. On constate où il y a des personnes ou c'est un vrai ''non'' et au quel cas on le respecte. Tout le monde n'a pas forcément envie d'écouter de la musique, et c'est OK. Et il y a des ''non'' pour d'autres raisons, et là, alors là on fait un travail. Ça peut être des ''non'' parce que la personne n'ose pas, elle pense que ce n'est pas fait pour elle, ou parce que elle est sensible. Ça veut dire au niveau des émotions, ça apporte beaucoup, il y a un impact fort et du coup elle a besoin d'un temps d'adaptation, elle a besoin d'une approche progressive, plus délicate. Au quel cas on adapte et le musicien en question va adapter en douceur pour que la personne accepte la musique en douceur. Mais parce que ce sont des ''non" qui derrière il y a un ''oui''. Mais c'est un ''oui'' très timide, très fragile et qui a besoin d'être accompagné. Donc voila, le type de refus qu'on peut avoir. Donc il y a deux ''non'' : un vrai et un autre avec lequel on travaille.

 

T-B : Et vous avez par ailleurs identifié des similitudes entre les différents publics que vous avez dans votre approche ? Quand on a écrit cette question on pensait par exemple aux personnes dans les centre hospitaliers palliatifs sont plus réceptives que les personnes avec Alzheimer ?

 

Mme Duhoux : Alors tous sont réceptifs et chacun avec leur particularité. Donc la relation ne va pas être la même en soins palliatifs qu'en unité Alzheimer qu'en pédiatrie ou en maternité. Donc par exemple le public de maternité, se sont des bébés, au niveau de la perception et de la réceptions on va la voir physiquement, au niveau du comportement au niveau du corps comment le bébés réagit. Les enfants ils vont plus témoigner, les résidents en maison de retraite ils vont témoigner. Donc avec des échanges verbaux et aussi des échanges émotionnels. Et ensuite on a des publics... le public Alzheimer ne va pas témoigner directement mais va montrer sa participation va montrer sa présence. Et en soins palliatifs,beaucoup dans le regard. Il y a... c'est des moments très forts au niveau visuel. Avec tous, c'est à dire qu'il y a un échange visuel extrêmement puissant, et particulièrement en soins palliatifs.

 

T-B : D'accord merci. Et vu que tout au début vous voulez travailler dans tout les secteurs hospitaliers, on s'est posé la question si les musiciens de votre association choisissent le secteur dans lequel ils travaillent ?

 

Mme Duhoux : Alors, ils sont compétents pour travailler dans tout les secteurs, ils ont vraiment la compétence pour intégrer tout les milieux hospitaliers, d'apporter la musique et de connaître son environnement, et son environnement de travail. Que ce soit hôpital psychiatrique, hôpital long séjour, Alzheimer, soins palliatifs, ou pédiatrie, ou les centres de soins en difficultés, les ITEPs. Le musicien connaît tout ces secteurs et sait s'adapter ces derniers. Ensuite, le travail est différent. On ne travaille pas de la même façon avec des autistes qu'avec une personne en gériatrie. Je dirais que sur le terrain, de manière générale ils ont a peu près la même expérience sur tout les terrains. Peut être un peu moins en pédiatrie que les circonstances sont quand ils sont en gériatrie. Ils peuvent conduire n'importe quel service, c'est à dire qu'on peut vraiment... Le musicien est important mais on va dire.. On peut changer de musiciens. Le vecteur c'est la musique qui est transportée et transmise par le musicien. Donc tout les musiciens sont capables d'aller dans les différents services. C'est quand même important que ce soit un musicien régulier qui vienne pour qu’il y ait.., qu'il puisse avoir le temps de mettre quelque chose en place. On change pas chaque semaines de musiciens. Quand on fait des projets, on essais de les faire sur le long terme et d'avoir des musiciens complémentaires. Mais l'idée c'est pas non plus que le musiciens s'installe dans un confort et s'installe dans un confort et s'installe dans une routine. C'est... Voila c'est des projets, finalement à moyen terme ou, voila, il y a une relation qui se créé, mais d'une année sur l'autre on peut changer de musicien justement pour avoir un renouvellement de répertoire, de personnalité, une approche différente. Mais tous peuvent aller vers tout les services. Après, je pense que si on leur pose la question, je pense qu'ils ont peut être vécu des choses plus fortes avec certains publics plutôt que d'autres. Donc, ça serait plus au niveau des souvenirs, mais j'ai l'impression qu'ils veulent travailler avec tout les publics. À chaque fois c'est très riche.

 

T-B : Pourtant, il y a des publics plus difficiles que d'autres, c'est quand même difficile d'être en soins palliatifs ?

 

Mme Duhoux : Je pense que tout les publics sont... Alors difficile, ce n'est pas dans le sens où c'est dur. C'est un public facile, il nous accueille facilement. Mais ce qui est difficile c'est voir ce qu'il se passe pour eux et de... d'être là dans leurs difficultés, de voir leurs difficultés. En face c'est difficile. Effectivement quand on travaille en soins palliatifs on est plus en contact avec la mort que en service de gériatrie. Même si en terme de gériatrie on est également en contact avec la mort. C'est quelque chose de fréquent. Ça fait partie de notre travail, on le sait. Et on est sensible à ça et on est attentif. Régulièrement entre nous on vérifie. De voir comment va le musicien, comment il perçoit ça. Et ce qu'on a mis comme système de protection face a cette confrontation de la vie, de la mort il y a toute ces questions là. En faite les musiciens travaillent, c'est un travail complémentaire de leur travail d'artistes. Donc il y a un maximum d'heures par semaines. Il ne peuvent pas aller au delà et quand ils travaillent dans des unités un peu plus lourdes en terme existentiel on vérifie toujours si ils ont besoin d'arrêter et besoin de reprendre aussi. Et dans ces cas là les équipes soignantes sont beaucoup plus présentes, beaucoup plus accompagnatrices. C'est à dire qu'on a vraiment un accompagnement beaucoup plus important, mais bon de toute façon ce sont des publics hypersensible et un musicien qui est en centre de santé c'est pas anodins, je veux dire, ils ont quelque chose de particulier. On le voit quand on les rencontre, c'est des gens particuliers. Ils ont une prédisposition pour pouvoir y aller.

 

T-B : D'accord, une autre question. Trouvez-vous votre action représentative des projets en liens avec la culture pour tous. Vous nous avez expliqué la culture pour tous...

 

Mme Duhoux : ...Il faut voir les conventions qu'il y a sur le site culture et santé parce que la convention culture pour tous, je ne suis pas sure que ça rentre dans la... que nous on rentre dans le protocole culture pour tous. Alors là, on vous aurez dit bienvenue en France (rires). Mais, la culture pour tous, pour moi, au niveau des conventions et de tout les protocoles c'est une échelle culturelle ou des associations qui mettent en place des billetteries à tarif réduits pour des personnes qui sont en difficultés financières, ou qui mettent en place des accès handicapés, ou qui mettent en place pour que le public puisse avoir accès. Donc l'isolement social, une mamie qui est à la maison, on la fait venir au théâtre. L'isolement financier, l'isolement physique, mais c'est des personnes qui peuvent encore aller vers les théâtres et vers les opéras. Mais nous notre public, c'est un public qui est en milieu clos, il vit dans un monde au milieu de la santé, donc c'est pas des gens qui peuvent sortir. A part quelques exceptions ou dans les ITEP ou quelque chose comme ça. Mais les hôpitaux psychiatriques, les hôpitaux... En général les services de gériatrie, soins palliatifs, les unités Alzheimer ça c'est des gens qui définitivement sont là. C'est leur lieux de vie. Les enfants, mais les enfants qui sont avec nous c'est un moment de vie où ils ne peuvent pas sortir pour aller au théâtre. Donc je ne suis pas sure qu'on rentre dans le programme culture pour tous. Chez nous le programme c'est culture et santé. Mais on est quand même sur accès à la culture pour tous. Et notre public est spécifiquement un public qui ne peut pas ce déplacer au moment où on intervient.

 

T-B : C'est vous qui apportez la culture

 

Mme Duhoux : Voila, nous on apporte la culture, on n'amène pas les gens vers la culture, c'est la culture qui va vers eux. Parce que, quand j'entends accès à la culture pour tous, moi j'entends on amène les gens vers la culture et nous on ne déplace pas les gens. On ne fait pas ça, sauf les ITEP mais ça c'est un cas particulier.

 

T-B : Nous avons anticiper d'autres questions.

 

Mme Duhoux : J’y répondrais quand même

 

T-B : En quoi votre activité devrait elle être promue comme une pratique en liens avec l'accès à la culture pour tous ? Vous avez déjà répondu je crois.

 

Mme Duhoux : Oui, la culture pour tous accompagner pour aller à des lieux de spectacles et rendre l’accès facile ce n’est pas seulement payer le billet c’est aussi être là pour les handicapés et euh...la culture et santé vous avez toute la convention sur le… ils mettent tout bien, ils ont bien mais bon. Pour dire : nous c’est la culture et santé.

 

T-B : Excusez moi la question est un petit peu plus pointue, donc c‘est la dixième. En quoi votre activité devrait-elle être promue comme une bonne pratique ? Parce que oui vous faîtes une bonne pratique mais euh...

 

Mme Duhoux : Eh bien Si on prend du postula que l’accès à la culture pour tous entre dans la dynamique ‘’on sensibilise le public’’ pour aller vers la culture. Nous on est sur la niche de la culture qui va vers le public et donc en ça on fait partie du processus ou du protocole accès à la culture pour tous. Dans le sens ou la culture pour tous, oui, y compris ceux qui ne se déplacent pas. Nous on est sur cette niche là. Je ne sais pas si ça répond à votre question mais bon.

 

T-B : Et juste pour finir un peu, avez-vous des projets qui se déroulent actuellement, vous avez des projets en cours ?

 

Mme Duhoux : Oui

 

T-B : Il y aura la semaine bleue non ? Pour les personnes âgées, vous allez y participer ?

 

Mme Duhoux : Alors. Là c’est en cours, mais on a d’autres projets qui sont mis en place. Donc là, dernièrement, on a fait la journée, la journée mondiale liée à l’Alzheimer. Euh oui. On participe au calendrier des hôpitaux puisse qu’on s’inscrit dans le projet culturel des centres hospitaliers avec lesquels on travaille. Donc on participe à ce genre de manifestations, donc suivant la thématique annuelle on adapte plus ou moins. Si la thématique c’est la culture on va développer plus et si la thématique c’est la nourriture comme cette année la diététique on va être une présence plus subtile. Mais on va quand même avoir une présence. La présence dans ce genre de manifestation passe par des expositions, on a une exposition musique à l’hôpital avec le photographe Christophe Meyer, un alsacien. Il a fait un travail. En fait il nous a suivit et il a fait des photos de notre travail et aujourd’hui l’expo tourne. On a un film, donc réalisé par la F.E.H.  Fédération des Établissements Hospitaliers. C’est en entier, il va falloir l’écrire en entier. Je vais me faire engueuler (rires). Donc la Fédération des Établissements Hospitaliers à financé un film toujours dans  cette idée de promouvoir le projet de communiquer sur l’action. Et en faite ça c’est les actions de communications mises en place par le réseaux Musique à l’Hôpital en Alsace. Donc ce réseau regroupe des centres hospitaliers.

 

T-B : Donc ce serait bien le réseaux Musique à l’Hôpital en Alsace. Le réseaux compte tout l’Alsace ?

 

Mme Duhoux : Oui, il est intégré dans le site et dans le réseaux national. Ce n’est pas encore très au point ni très clair

 

T-B : Tu parles du réseau régional là ?

 

Mme Duhoux : Oui, c’est vrai que, à la limite parce que à l’époque il y avait Dijon et euh… ça s’appelait réseau musique à l’hôpital en Alsace. Et donc c’est des centres hospitaliers qui se sont regroupés et c’est eux les porteurs du projet culturel en tant que tel : Musique à l’hôpital, donc ils font vraiment des actions de communication, alors exposition, projection de vidéos. L’année prochaine ils organisent un colloque et donc avec l’idée de sensibiliser. Eux, ils bénéficient de l’intervention donc ils financent l’intervention avec des quo-financements publics et privés et en plus ils mènent des actions de promotion et de communication. C’est comme ça que participe à des projets au calendrier semaine bleue Alzheimer et que cette année ils organisent un colloque, sur la médiation et la santé mais ça ne sera pas définitif. L’idée du colloque c’est toujours de promouvoir ces actions, mais là peut être au sens plus large et là je parle sans trop trop savoir parce que le comité de pilotage n’a pas encore tout définit. Il faudra qu’on voit. Mais l’idée ce ne serait peut-être pas de s’arrêter à la musique mais vraiment à tout les.. tout ce qui est privilégié en terme de médiation en milieu de santé. Donc on va voir jusqu’à quel champs on s’ouvre : l’accompagnement des animaux ou uniquement l’artistique. Voila c’est pas encore tout à fait clair à ce niveaux là et définit. Le programme est en train de ce construire. Donc ça c’est les projets officiels du réseaux Musique à l’Hôpital en Alsace et dans, à l’intérieur de ce projet les musiciens portent également le projet. Donc là y a deux projets en cours.  Il y a un projet qui s'appelle  Carte postale sonore. Comment ça se passe? Y a un des musiciens qui coordonne le projet et on définit ensemble les objectifs de la création et le contenu. Donc là l’idée de cette création c’est d’être présenté au colloque. Dans le cadre du colloque il y aura la première de cette création et ensuite on fera une version plus légère, plus souple pour la promotion et la diffusion auprès de scènes de spectacles. Ce sera la première production de l’association. Après il y a des projets de CD, plus pour l’année prochaine. Il y a une autre production qui est en marche, c’est les Traces de la musique : éclairer leur regard pour éclairer leur vie je crois que c’est ça le titre  éclairer leur regard pour éclairer leur vie. Je vais essayer de bientôt le mettre sur le site, il faudrait que je le mette sur le site. Pas le temps.

 

T-B : J’ai vu aussi sur le site une petite pièce de théâtre, quelque chose comme ça avec trois…

 

Mme Duhoux : Attend, ce n’est pas encore ça. Là on est dans les productions de l’association. Donc les Traces de la musique c’est un projet qui va être réalisé avec des enfants de l’UNICEF, donc des enfants en difficultés.  Et l’idée c’est de sensibiliser ces enfants à la culture, de leur donner un accès à la culture et de créer avec eux un spectacle et là pour le coup le public serait acteur du spectacle. Les familles seraient mobilisées sur ce projet et l’idée serait de faire une tournée au sein des centres hospitaliers partenaires de notre association. Et, du coup, permettre à ces enfants de créer du liens et d’avoir un lien intergénérationnel avec les services de gériatries dans lesquels on diffuserait ce spectacle. Je ne vais pas vous parler du volet pédagogique parce qu’il est énorme. en très court, l’idée est là.

 

T-B : Vous avez dit qu’il y a un exposition photos. Où peut on la voir ?

 

Mme Duhoux : Alors ça dépend du calendrier et de la demande en ce moment elle n’est pas exposée on vient de terminer à Sélesta au centre hospitalier de Sélestat et je pense que la prochaine exposition sera à Bischwiller. Mais on a pas un calendrier définit parce que comme l’exposition appartient au réseaux. En fonction des événements et en fonction des lieux on fait tourner l’exposition.

 

T-B : Alors c’est une exposition que vous faîtes dans l’hôpital ? pas à l’extérieur ?

 

Mme Duhoux : Oui elle est aussi faite à l’extérieur

 

T-B : Ah bon !

 

Mme Duhoux : Mais là ça dépend des contacts, des voila... Par exemple une scène culturelle ou une institution, une mairie, conseil général souhaite accueillir notre exposition c’est avec grand plaisir. On la mets à disposition gratuitement et on peut si la structure d’accueil le souhaite, on peut faire un vernissage musical.

 

T-B : Aussi gratuit ?

 

Mme Duhoux : Non

.

T-B : Merdre. Donc avec les musiciens de AEMH ?

 

Mme Duhoux : Par contre on adapte le devis, bien sur on peut aller, bon pour que ça donne un rendu disons, qu’un minimum de trois musiciens. Deux c’est limite, mais à partir de trois musiciens on peut faire quelque chose d’intéressant et ce qu’on propose c’est de faire une intervention musicale telle que celles faites en milieu hospitalier. ça permet de montrer de manière vivante ce qui ce passe dans les milieux de santé. Un petit peu comme vous avez vu à Strasbourg. Donc c’est là encore on a, d’après ce que j’ai compris, quand vous y êtes allé il y avait beaucoup d’ateliers  et moins de musique alors que les fois précédentes j’étais présente et il y avait beaucoup de musique et moins d’ateliers. Donc en fait on avait fait une intervention musicale dans la rue et on a sensibilisé le public on a répondu à des questions ‘’ qu’est-ce que vous faites ?’’, ‘’qu’est-ce que c’est ?’’ on avait des photos, ils regardent les photos. C’est un support de communication qui permet de parler du projet. On le mets à la disposition des structures qui nous accueillent volontiers et on peut organiser un vernissage médical.  On a aussi le film, donc on peut organiser des séances de projections de film dans le cadre de conférence, dans le cadre du thème. On peut participer, accompagner des conférences, à des colloques toujours pareil, musicalement, verbalement et avec des supports de communication. On a des outils pour communiquer et on les mets volontiers à disposition.

 

T-B : Le film c’est plus développé que la vidéo que vous avez sur la page facebook ou c’est… puisque c’est comme un collage

 

 

Mme Duhoux : On a un film sur la page facebook ?

 

 

T-B : Oui, de douze minute on a regardé

 

Mme Duhoux : De douze minute ?

 

T-B : Oui, c’était une vidéo assez longue. D’un EHPAD, centre palliatif de la Toussaint.

 

Mme Duhoux : Eh bien c’est ça, ah tiens ? Mince alors, je ne l’avais pas vu celui là.

 

T-B : On s’est bien renseigné

 

Mme Duhoux : Ouais ouais. Je savais que mon collègue l’avais mis, mais je croyais que c’était trop lourd à télécharger. Non non on l’a vu. D’accord eh bien en fait oui. Ce court métrage que vous avez vu du coup celui là on le diffuse en conférence en tout temps. Et on est en train de voir avec la réalisatrice pour faire un film, plus long, on a énormément de rush magnifique et ce film est en douze minutes parce qu’on avait une contrainte C’était une commande pour un congrès. Il a était présenté en ouverture de congrès et il devait faire 8 minutes. On en a pris 12, ça a été accepté gentillement. Mais voila, on a des rush pour faire largement une heure de film avec quelque chose de vraiment intéressant. C’est en projet.

 

T-B : Est-ce qu’on pourrait le diffuser sur notre page facebook ?

 

Mme Duhoux : Non, parce que il y a deux raisons : la première raison c’est que même si elle est sur internet, je ne sais pas comment expliquer. On ne veut pas perdre le contrôle de la diffusion du film. C’est pas l’idée, mais c’est quand même, voila les personnes qui sont livrées. Elles sont quand même des personnes qui sont dans des conditions pas forcément facile pour elles et qu’on ne voudrait pas que le film se perde et qu’on en ait plus la maîtrise. Et qu’il ne soit pas utilisé autrement que ce à quoi il est destiné. Donc c’est plus pour vraiment, voila qu’on respecte l’intimité de ces gens et l’intimité par rapport au film. Bien sur on est très content qu’il soit diffusé et qu’on s’en serve, mais en même temps il faut respecter l’intimité des personnes qui ont acceptés de tourner.

 

T-B : Ce sont deux chose différentes que le film présenté directement à un public que partagé sur internet par tout le mode.

 

Mme Duhoux : Voila je ne voudrais pas qu’il aille sur youtube et qu’il soit déformé. C’est arrivé quand on regarde les dessins animés. Quand ton enfant va sur youtube et qu’il dit ‘’papa je veux voir les Stroumph’’ et que tu mets bêtement les Stroumph et le vocabulaire n’est pas vraiment adapté à l’âge. C’était à voir, bon voila c’est toute la protection par rapport aux personnes qui ont été filmées. C’est un soucis de voila, maîtriser la diffusion, savoir utiliser l’outil à bon escient, internet c’est bien mais il y a des limites.

 

T-B : Merci beaucoup

 

Mme Duhoux : Merci à vous.   



 

Une conférence accessible à tous

 

Le 29 janvier 2014 avait lieu une conférence sur le thème de ''La culture pour tous, quels moyens mis en œuvre''. Cette conférence s'inscrivait dans le cycle de trois conférences, la première était le 9 octobre et porté sur la légitimité de l'ouverture d'un pôle ressource Culture et Handicap, la prochaine aura lieu en avril et portera sur la création et la diffusion d'un spectacle en langue des signes française. Pour cette conférence étaient présents :

  • Albert Strickler directeur de l’Évasion

  • Isabelle Bulle chargée des publics à besoins spécifiques pour les Musées de la Ville de Strasbourg

  • Eric Ferron Président de l'Association Tôt ou T'art

  • Quentin Bonnel relation public au Théâtre National de Strasbourg

L'objet de la conférence était de connaître les publics éloignés de la culture et de partager les actions mises en place pour ces derniers. Les différents participants à la conférence vont dans un premier temps nous présenter leurs actions dans le cadre de l'accès à la culture pour tous et dans un second temps répondre à nos questions.

 

 

Quentin Bonnel nous présente donc trois axes importants dans la culture pour tous :

  1. Accompagnement et actions en directions des personnes en situation de handicap

  2. Actions en direction des secteurs sociaux dans le but d'aller vers une démocratisation de la culture

  3. Actions en direction des secteurs de la justice et de la santé

Afin de parvenir à donner accès au TNS à un maximum de personnes des collaborations et des partenariats ont été mis en place au niveau scolaire et universitaire, au niveau des comités d'entreprise, d'associations (dont Tôt ou t'Art) ainsi qu'au niveau de la justice et de la santé. Ce type de partenariats est en partie possible grâce à la présence d'une troupe de théâtre permanente qui mets en place des ateliers afin de toucher des publics spécifiques. Au niveau architectural des modifications ont du être faites afin d'accueillir des publics à mobilité réduites (ascenseurs, rampes d'accès, etc.), mais aussi pour pouvoir mettre à disposition un marquage pour que les personnes mal voyantes puissent se déplacer de manière autonome dans l'établissement, ainsi qu'un système d'audio description utilisée surtout pour les représentations importantes. Pour les personnes mal entendantes, un surtitrage en français est pratiqué. Lorsque le décor le permet, les personnes non voyantes sont invitées à visiter la scène afin de s'imprégner de celle-ci. La traduction en langues des signes françaises avait été fait lors d'une représentation mais les spectateurs tout comme la performance des comédiens avait était happés dans par la traduction en langue des signes. Des casques amplificateurs sont aussi disponible. La capacité d'accueil des personnes en fauteuils roulant dépend des salles et de leur installation :

  • Jusqu'à 11 fauteuils dans la salle Koltes

  • Jusqu'à 6 fauteuils dans la salle Gignoux

  • 3 fauteuils minimum dans l'Espace Klaus Mickaël

Afin de mettre en place certain des travaux, des partenariats ont été mis en place afin de rendre l'accessibilité meilleure selon les handicaps. Enfin des mécénats ont été attribué. Au niveau du secteur social un tarif de 3€ a été mis en place pour les personnes dans la précarité. Les personnes en situation de handicap n'ont pas recours à une tarification spécifique, celle-ci dépend de leur situation sociale. Des activités ont aussi vu le jour au sein de l'établissement pénitentiaire de l'Elsau ainsi que dans l'hôpital de jour d'Erstein. Les projets y sont différents, au sein de la prison de l'Elsau sont mis en place des ateliers d'improvisation et dans l'hôpital de jour d'Erstein les résidents travaillent sur le Malade imaginaire et Le médecin malgré lui de Molière.

 

Isabelle Bulle chargée des publics à besoins spécifiques pour les Musées de la Ville de Strasbourg nous décline le concept de culture accessible à tous par le thème de l'année : Hospitalité, dans l'optique où les musées sont ouverts à tous et d'intranquilité en lien avec le fait que les visiteurs d'un musées sont happé par l'ambiance de ce dernier. La ville de Strasbourg compte en tout 11 musées qui ont une atmosphère qui n'appartiens qu'à eux mais dans lesquels le regard de l'autre est permis et supporté. L'une des missions que ce sont donné les musées de la ville de Strasbourg est de valoriser les savoirs qu'ils soient cognitifs, manuels ou émotionnel. Il y a un donc un suivit proche à chaque public dit spécifique et une approche et une communication qui signe ces derniers. L'accès à la culture pour tous est passée dans l'architecture des musées pour que ces derniers soient ouverts pour les personnes en situation de tout types de handicaps. Une adaptation pour les scolaires a été mise en place avec des ateliers et une aide à la visite. Des expositions et des concerts sont aussi dirigés en directions de certains public. Pour les personnes âgées par exemple une conteuse se déplace en établissement spécialisé afin de faire découvrir des œuvres d'art par le récit. Pour toucher les publics éloignés, le projet d'un musées mobile nommé LaMuz' a vu le jour et ce déplacé dans les quartiers de Strasbourg. L'objectif reste de permettre à toutes personnes de visiter de manière autonome les musées de la ville. Pour les personnes sourdes des visites sont prévus dans le calendrier trimestriel, ces visites sont gratuites. Pour les personnes non voyantes un outil est mis à leur disposition. Une sensibilisation est aussi mise en place au sein des centres pénitenciers. Les hôtes d'accueil des musées sont sensibilisé à la langue des signes françaises. Les retombées qu'ont eux les différentes actions misent en place pour la culture sont : une nouvelle insertion des personnes à mobilité réduites et un changement de regard de la part des différents publics et des salariés.

 

 

C'est au tour de Tôt ou t'Art d'exposer les actions misent en place dans le cadre de la culture pour tous. La grande problématique pour l'association est de savoir comment faire pour que tout le monde puisse travailler ensemble dans le cadre de la culture. L'association a été crée en 2001 pour répondre à une loi créé en 1998 dans le but de lutter contre les inégalités. L'insertion par la culture doit avoir une approche globale. Le premier terrain d'action de l'association était la Communauté Urbaine de Strasbourg (C.U.S.), aujourd'hui celui-ci se développe et touche la région. Elle est en collaboration avec 90 structures sociales et de nombres structures culturelles. Faciliter les projets dans le monde culturel est aussi un poing d'honneur de l'association. Pour cela Tôt ou t'Art profite d'une communication ciblées vers les publics qui peuvent être demandeurs de plusieurs types de culture. Une new letters est envoyé aux travailleurs sociaux qui pourront par la suite partager l'information vers leurs publics. À chaque début de saisons les travailleurs sociaux et professionnels du spectacle sont invités à mettre en place des idées de projets communs. Un tarif unique de 3€ est destiné aux personnes du réseau. Une billetterie en ligne à été mise, de plus les travailleurs sociaux sont mis en contact avec les professionnels du spectacle. Des actions de formations et de sensibilisation sont mises en place. Enfin, pour que le projet puisse continuer d'avancer deux salariées ont pour mission de conseiller, de guider les professionnels et de trouver du financement pour les différents projets de l'association. Afin de faire mieux avancer le projet et le site internet de l'association, une charte a été mise en place. Pour cela, des décisions ont été prises lors d'une table ronde pendant laquelle les différents axes ont été étudiés.

 

 

Lors de la seconde partie de la soirée, les participants ont été invité à poser leurs questions sur le thème de la soirée. La première question portait sur les subventions misent en place pour les plus petites associations. La personne qui posait cette question est une personne du monde du spectacle qui à cause de nombreuses taxes ne peut que proposer des actions à un prix coûteux pour les associations. Il serait possible pour lui de demander à la DRAC des subventions ou de chercher des mécénats. Il y a de nombreux services qui peuvent répondre à cette demande. Il faut tout de même savoir que pour percevoir des aides de certains organismes il est essentiel de répondre à un certain cahier des charges. Une réflexion du public à aussi rappeler que l'accessibilité à la culture pour tous passe aussi pas l'accessibilité des acteurs de la culture pour tous. Des actions sont aussi produites en se sens même si ce n'est pas toujours facile. Une question en liens avec la culture dans les zones rurales à aussi été posée. Comment faire venir la culture dans les zones rurales ? Cela passerai pas l'initiative de toucher les scolaires ainsi que les parents d'élèves. Ensuite, la mise en place d'actions hors les murs qui peut être un plus pour toucher un public qui ne va pas au musée. Le T.N.S. À pour cela mis en place un système de navette gratuit pour les réservations de groupe de 45 personnes, mais ce système est parfois une perte pour la structure. Enfin, une dernière question en liens avec le tarif accompagnement est posée. Au T.N.S. si la personne accompagnante prévient qu'elle vient en qualité d'accompagnante, elle bénéficie d'un tarif à 11€ au lieu de 25€. Le prix reste toujours lié au pouvoir d'achat.

 

 

C'est ainsi que se termine cette soirée de conférence qui fut très riche. La prochaine conférence aura lieu en avril sur l'enjeu d'une pièce en langue des signes française.

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